Les 400 ans de la congrégation de la Mission, «une nouvelle impulsion»
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Les quatre jours de célébrations pour les 400 ans de la congrégation de la Mission se sont terminées ce jeudi 1er mai par une messe dans l’église Saint-Eustache à Paris. De nombreux fidèles et de membres de la Famille vincentienne étaient présents en hommage à la fondation des Lazaristes par Saint-Vincent de Paul en 1625. Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire de Paris a présidé la messe avec une vingtaine d’évêques et plus d’une centaine de prêtres.
À la fin de la célébration, le père Tomaž Mavrič, CM, supérieur général de la congrégation, s’est réjoui d’avoir vécu «un temps de grâce». «Cet anniversaire n’est pas seulement un hommage, c’est une impulsion. Il nous rappelle qui nous sommes et jusqu’où nous voulons continuer de marcher», a-t-il ajouté.
Lors de ces quatre jours, les responsables et membres de la grande Famille vincetienne ont gravité autour des lieux symboliques, comme la cathédrale Notre-Dame de Paris, la chapelle de la rue du Bac, lieu des apparitions de la Vierge Marie à Catherine Labouré, la maison mère des missionnaires vincentiens dans la rue de Sèvres ou encore à Gannes-Folleville, lieu de la première prédication de la mission par celui qui se faisait appeler Monsieur Vincent.
Un hommage au Pape François
Plusieurs hommages ont été rendus au Pape François décédé le 21 avril 2025. Le Saint-Père avait envoyé en décembre dernier un message au supérieur général de la congrégation dans lequel il avait exprimé son souhait que cet anniversaire soit une opportunité pour renouveler l’engagement missionnaire.
«Je prie pour que cet anniversaire significatif soit une occasion de grande joie et de fidélité renouvelée à la conception du disciple missionnaire, fondée sur l’imitation de l’amour préférentiel du Christ pour les pauvres», leur avait dit le Saint-Père dans une lettre adressée aux presque trois milles membres de la congrégation de la Mission, qui continuent d’évangéliser et de servir les plus pauvres dans 100 pays.
Garder l’héritage de saint Vincent
Au début du XVIIe siècle, saint Vincent a estimé que servir les plus pauvres requérait une structure bien organisée, ce qui mena, en 1617, à fonder les Dames de la Charité, aujourd’hui Association internationale de la Charité (AIC) et, en 1633, avec sainte Louise de Marillac, à fonder les Filles de la Charité. Cette congrégation féminine est de type “révolutionnaire”, selon les mots du Pape François, pour avoir rompu la tradition du cloître et apporté leur travail directement dans les rues, pour assister les pauvres et les malades.
Depuis sa fondation, la congrégation de la Mission a maintenu son engagement avec les plus nécessiteux, un travail qui aujourd’hui se manifeste dans des initiatives comme l’Alliance Famvin avec les personnes sans foyer, de laquelle fait partie la campagne «13 maisons», inspirée dans le même esprit qui amena saint Vincent à construire des maisons pour les pauvres en 1643.
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