Sœur Rita Mboshu, théologienne, présidente de la Fondation Pape François pour l’Afrique. Sœur Rita Mboshu, théologienne, présidente de la Fondation Pape François pour l’Afrique. 

Sœur Rita Mboshu: la Fondation Pape François pour l’Afrique continuera d’exister

Parmi les vertus que le Pape François nous a enseignées, il y a sa simplicité et son sens d’accueil de toute personne, quelles que soient sa condition et son origine. Au-delà de tout, le Saint Père, en effet, voyait la dignité de la personne humaine. C’est ainsi qu’il a inspiré la création de la Fondation Pape François pour l’Afrique, pour l’autonomisation et la responsabilisation des filles désœuvrées; une œuvre destinée à perdurer, déclare la sœur Rita Mboshu, qui était proche François.

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

La simplicité, le sens d’ouverture dans ses rapports avec les autres, la disponibilité à accueillir les personnes de toutes les origines et conditions sont parmi les traits du Pape François qui auront marqué les esprits. La sœur Rita Mboshu en a fait l’expérience en première personne, depuis le moment de sa première rencontre avec le Saint-Père. D’origine congolaise, cette religieuse de la congrégation des Sœurs de Marie Co-rédemptrice raconte son expérience de François dont elle était très proche, au point de se définir comme «la Fille du Pape François». «La première fois quand il m’a appelée, c’était à 18 heures, j’ai reconnu sa voix et il s’est exclamé: Ah! le patron a reconnu son chien. Et moi j’ai dit: non, Sainteté, c’est le chien qui a reconnu son patron». Dans cet humour s’exprimait une grande humilité souligne la religieuse, qui est restée frappée par le fait que «le Pape» l’appelait pour lui «demander un service», avec une «phrase qui est restée gravée dans mon cœur».

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Un pasteur qui avait «l’odeur de ses brebis»

A l’époque où elle a reçu l’appel du Pape François, sœur Mboshu signait des articles dans le magazine «Femmes, Eglise, Monde», un supplément du quotidien Osservatore Romano. «Le Saint-Père lisait mes articles, et je ne le savais pas», raconte-t-elle. La religieuse écrivait notamment sur la femme africaine et sa dignité. Au téléphone, le Pape lui a dit: «je veux te rencontrer, demain à 16 heures». Cette spontanéité sans protocole à accueillir les personnes est pour la religieuse congolaise le témoignage d’«un pasteur qui avait l’odeur de ses brebis».

La Fondation Pape François pour l’Afrique continuera d’exister

Le service que le Pape avait demandé à Sœur Rita était de «s’occuper des filles et des femmes» désœuvrées. «C’est ainsi que nous avons commencé à travailler avec le Saint Père», se souvient-elle. Ainsi est née la «Fondation Pape François pour l’Afrique», qui s’occupe d’enseigner le magistère du Pape François, ses enseignements, son insistance sur la promotion de la dignité de la personne humaine et la valorisation de la Femme, son attention aux pauvres, aux personnes démunies, etc. Outre la formation spirituelle et humaine, la Fondation a aussi la mission d’aider les femmes et les filles à apprendre des métiers pratiques qui leur permettent de créer des activités de revenu pour se prendre en charge et «éviter qu’elles n’aillent mendier». «C’est pour l’autonomisation et la responsabilisation de la Femme», précise sœur Rita. La Fondation Pape François pour l’Afrique a son siège à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Maintenant que le Pape François est retourné auprès du Père, la religieuse est fortement convaincue que cette œuvre continuera d’exister, malgré les défis qui pourront se présenter, car c’est une «œuvre de l’Esprit-Saint». Comme exemple, elle évoque les nombreuses sont les congrégations religieuses qui survivent après leurs fondateurs.


Simplicité, ouverture d’esprit, dialogue, écoute mutuelle

Au cours de leur première rencontre au Vatican, la religieuse congolaise avait proposé à François de rencontrer les «Mamans catholiques», un mouvement des Femmes fondé par le cardinal Joseph Albert Malula, alors archevêque de Kinshasa (1964-1989), qui célébrait l’anniversaire de la mort de leur fondateur. La proposition fut accueillie avec joie par le Saint-Père et la rencontre eut lieu, une preuve de plus que le Saint-Père vivait les vertus qu’il enseignait. Pour Sœur Rita, le Pape François nous a laissé un grand héritage que nous pouvons pérenniser: la simplicité dans la vie, l’ouverture de l’esprit et l’accueil, le dialogue, l’écoute mutuelle. La religieuse congolaise exprime sa gratitude à sa congrégation religieuse qui a ce sens d’ouverture et d’accueil, qu’elle a expérimentés depuis le début de sa vie religieuse, étant la première congolaise Sœur de Marie Co-rédemptrice.

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01 mai 2025, 14:32