Au Malawi, des religieuses apportent de l’énergie solaire et l'espérance
Jecinter Antoinette Okoth, FSSA
Quand le soleil se couche sur les zones rurales du Malawi, l’obscurité ne marque plus la fin de la journée pour des milliers de familles. Grâce à l’initiative des Sœurs du Saint-Rosaire qui a changé leur vie, l’éclairage à l’énergie solaire illumine les foyers et autonomise les communautés grâce à de nouvelles espérances et opportunités.
Illuminer les vies
«La lumière solaire a amélioré considérablement la vie quotidienne de plus de 9000 foyers du Malawi, en particulier dans les zones sans accès à l’électricité», a déclaré sœur Bernadette Mnyenyembe, supérieure générale des Sœurs de la Congrégation du Saint-Rosaire (MSHR). Elle guide un groupe de religieuses qui travaillent avec des communautés marginalisées pour fournir des solutions solaires durables. Au centre de l’initiative, il y a un groupe de 15 sœurs dédiées qui montrent que le service, la foi et l’innovation peuvent transformer les vies. Inspirées par leur mission destinée à soulager la pauvreté, elles offrent un accompagnement spirituel et des solutions pratiques pour briser le cycle des difficultés.
Les sœurs collaborent avec Watts of Love, une organisation à but non lucratif qui fournit des lampes à énergie solaire, offrant aux communautés une alternative plus sûre, plus propre et plus économique par rapport aux sources d’éclairage traditionnelles.
Autonomiser les communautés
Selon sœur Mnyenyembe, Watts of Love engage les religieuses dans leur programme pour atteindre les zones les plus reculées du pays et les plus vulnérables, car les sœurs fournissent déjà un service à l’échelle locale. «En tant que congrégation, notre charisme est de proclamer le Royaume de Dieu dans l’amour », a-t-elle expliqué. «Ainsi, nous ne pouvons pas le proclamer sans écouter et répondre aux besoins spirituels et humains des personnes qui nous entourent. Nous devons instruire, prêcher, fournir des services sanitaires et assister les pauvres à travers les services sociaux».
Alors que des milliers de personnes reçoivent de la lumière solaire, l’effet domino est évident: des nuits plus lumineuses conduisent à un avenir plus lumineux. Dans un pays où l’accès à l’électricité reste difficile, ces solutions simples mais puissantes montrent qu’un peu de lumière peut transformer considérablement les vies. «Je vois que Dieu envoie Watts of Love pour servir ceux qui sont pauvres et ceux qui souffrent», a affirmé sœur Mnyenyembe. «L’organisation distribue non seulement des lampes, mais permet également aux personnes d’utiliser l’argent économisé dans l’achat de piles, de bougies ou de paraffine, pour démarrer une activité commerciale ou une autre activité qui améliore leur vie».
Elle a souligné que la vision de Watts of Love est d’abord présentée aux destinataires des lampes à énergie solaire, ce qui les motive à utiliser les lampes de façon efficace. «Je constate vraiment que l’instruction est importante pour changer les mentalités et permettre aux personnes d’agir différemment», a-t-elle ajouté.
La foi en action
Cette initiative est devenue un pont entre la foi et l’action pour les sœurs, dont la mission est profondément enracinée dans le service envers les pauvres et les marginalisés. Plus qu’offrir uniquement un support matériel, elle a remodelé les perspectives, en mettant l’accent sur le respect, la dignité et l’amour illimité de Jésus pour tous. «Ce programme nous a aidé à transformer notre foi en action», a déclaré sœur Mnyenyembe à Vatican News. «Dans la plupart des cas, nous n’avons pas d’objets matériels à donner, mais ce programme nous a permis de le faire. En servant les pauvres, nous témoignons de l’amour de Jésus pour tous, en regroupant Son troupeau sans discrimination et en traitant chaque personne avec respect, comme des enfants de Dieu».
Engagée auprès de Watts of Love depuis 2024, sœur Mnyenyembe a souligné que les lampes solaires ont considérablement amélioré la vie quotidienne des personnes du Malawi. «Les étudiants peuvent étudier la nuit et faire leurs devoirs sans avoir à dépendre des lampes à kérosène défectueuses et onéreuses, aux torches ou aux bougies. Un meilleur éclairage a amélioré la concentration et les résultats scolaires». En outre, elle a ajouté: «Grâce aux économies que font les personnes chaque semaine ou mois, elles peuvent investir dans l’agriculture et dans les entreprises, contribuant ainsi à stimuler les économies locales». Alors que le projet continue de s’étendre, sœur Mnyenyembe espère que son impact inspirera l’espérance et permettra à davantage de personnes de devenir indépendantes.
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