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Le Pape François dans la salle Paul VI, le 12 février. Le Pape François dans la salle Paul VI, le 12 février.   (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Pape invite à discerner dans la faiblesse la force extraordinaire de l'Enfant-Dieu

Poursuivant son cycle de catéchèses sur l'enfance du Christ, François a rappelé aux fidèles combien l'annonce de la venue de Jésus commençait dans l'humilité, à travers l'annonce aux bergers, premiers témoins de la Nativité.

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

En ce mercredi d'audience générale, le Pape a poursuivi sa série de catéchèses sur l'enfance de Jésus. Face aux fidèles réunis dans la salle Paul VI du Vatican, François est revenu sur l'annonce de la naissance du Christ, relatée dans l'évangile de Saint Luc et l'annonce faite aux bergers à Bethléem. Toujours indisposé par une bronchite, l’évêque de Rome, après avoir salué les fidèles, a confié son texte à l'un de ses collaborateurs de la Secrétairie d'État qui l'a lu.

«Luc situe la naissance de Jésus dans "un temps exactement datable" et dans "un cadre géographique exactement indiqué", de sorte que "l'universel et le concret se touchent», a dit le Pape dans son texte, citant l'Enfance de Jésus, ouvrage de son prédécesseur Benoît XVI. «Il nous expose ainsi l'humilité d'un Dieu qui vient dans l'histoire et ne bouleverse pas les structures du monde, mais veut les éclairer et les recréer de l'intérieur». 

Une naissance inédite pour un roi

Si l'ange Gabriel avait annoncé la naissance de Jésus, Roi messianique, sous le signe de la grandeur (Lc 1, 32-33), c'est bien dans la "maison du pain" (la signification du nom de Bethéem) que Jésus est né. Il est «né pain descendu du ciel pour rassasier la faim du monde». Sa naissance, a relevé le Pape, est «totalement inédite pour un roi». Le Fils de Dieu ne naît pas dans un palais royal mais dans une mangeoire. 

«Luc nous montre ainsi que Dieu ne vient pas dans le monde avec des proclamations retentissantes, qu'il ne se manifeste pas dans la clameur, mais qu'il commence son chemin dans l'humilité», a expliqué François. Et ce sont les bergers les premiers témoins de cet événement extraordinaire, «des hommes peu cultivés, malodorants à cause du contact permanent avec leur troupeau, vivant en marge de la société, mais qui exercent pourtant le métier par lequel Dieu lui-même se fait connaître à son peuple». 

Les destinataires de la plus merveilleuse nouvelle

Choisis par Dieu, ces bergers sont «les destinataires de la plus merveilleuse nouvelle qui ait jamais retenti dans l'histoire» (Lc 2, 10-12), a encore relevé François. Les bergers sont les premiers témoins de l'essentiel, c’est-à-dire du salut qui est donné. 

À la fin de sa catéchèse, le Pape a ainsi exhorté les fidèles à être comme les bergers: «capables de stupeur et de louange devant Dieu, et capables de conserver ce qu'Il nous a confié: nos talents, nos charismes, notre vocation et les personnes qu'Il place à nos côtés». «Demandons au Seigneur de savoir discerner dans la faiblesse la force extraordinaire de l'Enfant-Dieu, qui vient renouveler le monde et transformer nos vies avec son dessein plein d'espérance pour l'humanité toute entière» a-t-il conclu. 

Audience générale du Pape François, 12 février

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12 février 2025, 09:46