La tombe du Pape, en marbre provenant de la terre de ses aïeux italiens
Edoardo Giribaldi- Cité du Vatican
La pierre tombale du Pape François qui sera inhumé samedi 26 avril, à l’issue de la messe dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, est simple, portant uniquement l'inscription «Franciscus» et une reproduction de la croix pectorale du Pape défunt.
Son futur emplacement dans la basilique libérienne a été communiqué ce jeudi par la Salle de presse du Saint-Siège. La tombe sera positionnée près de l'autel de saint François, dans la niche de la nef latérale de la basilique, entre la chapelle Pauline (où se trouve l’icône mariale de la Salus Populi Romani, vénérée par les Romains et leur évêque défunt) et la chapelle Sforza.
Lors d'une intervention télévisée, le co-archiprêtre de la basilique, le cardinal lituanien Rolandas Makrickas, a annoncé le souhait du Pape François d'être enterré dans une tombe faite de «pierre de Ligurie, la terre de ses grands-parents».
De l'Italie à l'Argentine
C'est précisément dans la petite ville ligure de Cogorno, dans le nord de la péninsule, qu'une plaque d'ardoise - une roche métamorphique à grain fin de couleur grise, verte ou bleuâtre - commémore la mémoire de l'arrière-grand-père de Jorge Mario Bergoglio, Vincenzo Sivori. Ce dernier avait quitté l'Italie pour l'Argentine dans les années 1800. C'est là qu'il avait élevé sa famille, dont sa petite-fille, Regina Maria Sivori, la mère du Pape François.
Le Pontife argentin a souvent gardé secrets ses liens avec la Ligurie. Angela Sivori, qui vit toujours à Cogorno, a raconté comment elle a découvert qu'elle était la cousine du Pape François. Elle confie avoir reçu un appel téléphonique de Buenos Aires et un arbre généalogique par courriel. Elle et sa fille Cristina ont déclaré que la demande du Pape concernant la pierre de la tombe était un merveilleux cadeau pour la famille, «une dernière surprise», a déclaré Cristina.
Cristina a rappelé qu'à l'époque, sa mère avait 87 ans et qu'elles ignoraient qu'elles rencontreraient le Pape François jusqu'à la toute dernière minute. «Puis, trois jours avant, nous avons reçu un appel du Vatican. Nous nous sommes retrouvées à sept et il nous a salué comme un cousin venu du bout du monde». Au cours de leur rencontre, le Pape François a serré la main de ses cousines, et souri, s’exclamant «enfin, je rencontre les Sivoris!»
La pierre du peuple
Lorsqu'elle a appris que le Pape avait demandé des pierres de la région de ses grands-parents pour sa tombe, la maire de la ville, Enrica Sommariva, a décrit sa surprise et sa joie.
Concernant le choix du marbre, Franca Garbaino, présidente du district où il a été choisi qui regroupe 18 carrières et 12 entreprises dans les collines de Ligurie, le décrit «non pas comme une pierre noble», mais plutôt comme «une pierre du peuple», qui «donne de la chaleur».
Avant même François, la ville de Cogorno était liée aux Papes Innocent IV et Adrien V.
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