Les dernières heures sereines du Pape François
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
«Merci de m'avoir ramené sur la place». Prononçant ses paroles, le Pape François a remercié ceux qui, pendant sa période de maladie, et bien avant, ont veillé sur lui sans relâche: Massimiliano Strappetti, l'infirmier qui - comme il l'a-t-il confié un jour - lui a sauvé la vie en lui suggérant une opération du côlon.
À ses côtés pendant les 38 jours de son hospitalisation au Gemelli, et les 24 heures sur 24 assurés pendant sa convalescence à la Maison Sainte Marthe, Massimiliano Strappetti était avec le Pape le dimanche de Pâques, lors de l'Urbi et Orbi. La veille, ils s'étaient rendus à la basilique Saint-Pierre pour revoir «l’itinéraire» à suivre pour le lendemain.
La proximité avec la foule
Dimanche matin 20 avril, sur le balcon au cœur de la façade de la basilique vaticane, alors qu’il y avait d’abord eu 35 000 fidèles, puis 50 000 ensuite, le Pape a voulu faire une dernière surprise significative, en se rendant sur la place Saint-Pierre pour un tour en papamobile. «Crois-tu que je peux le faire?» a-t-il demandé à l’infirmier qui l’a rassuré. Le Pape s’est ensuite mis à saluer la foule et en particulier les enfants: ce fut le premier après sa sortie de l’hôpital Gemelli, et le dernier de sa vie.
Fatigué mais heureux, François a remercié son assistant médical personnel: «Merci de m'avoir ramené sur la place». Des mots qui révèlent la nécessité pour le Pontife argentin - qui a fait du contact humain direct la marque de son pontificat - de revenir au milieu des gens.
Les dernières heures
Dans l'après-midi, le Pape François s'est ensuite reposé et a pris tranquillement son dîner. Vers 5h30 du matin, les premiers signes d'un malaise sont apparus, avec l'intervention rapide de ceux qui veillaient sur lui. Plus d'une heure plus tard, après avoir salué l’infirmier Massimiliano Strappetti, allongé sur le lit de son appartement au deuxième étage de la Maison Sainte Marthe, le Souverain pontife est tombé dans le coma. Il n'a pas souffert, tout s'est passé rapidement, racontent ceux qui étaient à ses côtés, durant ces derniers instants.
Une mort discrète, presque soudaine, sans longues attentes et sans trop de bruits pour un Pape qui avait toujours gardé très secret son état de santé. Une mort survenue le lendemain de Pâques, le lendemain du jour où il avait béni la ville et le monde, le lendemain du jour où il avait à nouveau, après une longue période, embrassé le peuple. Celui à qui, dès les premiers instants de son élection, le 13 mars 2013, il avait promis un chemin à faire «ensemble».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici